#1 | Février 2025 - Présentation, bilan 2024, et projets 2025
Bienvenue dans le premier numéro de cette newsletter !
Bonjour, et bonne année 2025 à tou.te.s !
Ce début d'année est l'occasion pour moi de lancer le premier numéro de ma newsletter. Cela fait maintenant 5 mois que je l’ai annoncé, 5 mois qui m’auront servi à réfléchir au format, et à le laisser maturer, en espérant que cela vous plaira !
Vous êtes déjà plus de 300 à me suivre, et ça me touche autant que cela m'intimide, merci beaucoup pour votre confiance !
Cette newsletter, qui pour le moment sera sur une base mensuelle, aura trois fonctions principales :
📚 Un volet théorique et pédagogique : partager mes réflexions personnelles, ainsi que des travaux théoriques et méthodologiques sur les transformations socio-écologiques, avec un regard issu de la philosophie et des sciences humaines.
🔍 Une fonction de veille : recommander des lectures, événements, médias et ressources pour nourrir la réflexion et l’action.
📢 Un espace de documentation et de communication : vous tenir informé de mes projets, de mes offres et de l’évolution de mon activité.
👥 À qui s’adresse-t-elle ?
À toutes celles et ceux qui, à titre personnel, professionnel ou citoyen, cherchent à accompagner la transformation de notre société vers un modèle plus soutenable, juste et démocratique.
Sommaire
Les sections de la newsletter pourront revenir d’un numéro à l’autre, mais elles seront susceptibles d’évoluer au fur et à mesure. Par ailleurs, celle-ci étant le premier numéro, j’y ai inclus une section pour me présenter de manière à ce que vous puissiez savoir depuis quelle position je vous parle afin de situer mon discours. Cela en fait une édition probablement plus longue que les prochaines. Pour cette raison, j’ai décidé la diviser en deux parties, que vous recevrez séparément.
Partie 1 :
Qui suis-je ? Mon parcours, de la philosophie à la redirection écologique.
Bilan 2024 : introspection et nouveau départ.
Projets 2025 : redirection écologique, philosophie et recherche-action biorégionale.
Partie 2 :
Le dossier du mois : La pédagogie dialogique au service des transformations socio-écologiques. Une lecture réactualisée de La Pédagogie des opprimés de Paulo Freire.
Les suggestions du mois : lectures, ressources, inspirations.
Les prochaines actualités.
Qui suis-je ? Mon parcours, de la philosophie à la redirection écologique.
Mes débuts en philosophie
Une partie d'entre vous me connait probablement déjà à des degrés divers, mais il me semblait naturel de commencer par me présenter à tout le monde. Animal humain de sexe et de genre masculin et de nationalité française, né de parents enseignants au sein de l'éducation nationale, je me nomme William, et décompte 28 années d'existence. Depuis tout jeune j'ai été animé par la volonté de mieux comprendre le monde, avec cette idée, peut-être un peu naïve, que mieux le comprendre est un premier pas pour contribuer à le transformer afin de le rendre un peu meilleur.
Je pensais initialement faire des sciences politiques, mais la vie m'a fait finalement prendre un autre chemin. A mes 18 ans, je reçois mon premier ordinateur personnel. Je m'immerge alors dans le web, boulimique de connaissances, et tombe au cours de mes recherches sur un philosophe qui sera déterminant dans mon parcours, Bernard Stiegler, à travers son école de philosophie en ligne Pharmakon.fr. Je suis stupéfié de découvrir quelqu'un capable de penser en profondeur les enjeux de notre époque, et notamment notre nouvelle condition technologique, cette immersion dans le numérique que je découvrais, en puisant aussi bien dans l'histoire de la philosophie depuis Platon que dans les analyses des politiques de Google et de la Silicon Valley. Je décide alors de consacrer ma vie à la philosophie.
2 ans plus tard, suite à une prépa littéraire, je monte alors sur Paris, où je suis des études de philo jusqu'en master à Nanterre, tout en suivant le séminaire de recherche contributive de Stiegler, en lien avec un projet de recherche-action qu’il menait en Seine-Saint-Denis. Ce sont alors des années très riches sur le plan intellectuel. Je décide notamment de consacrer mes mémoires de fin d'étude à l’œuvre du philosophe Gilbert Simondon, afin de mieux comprendre les interactions entre sociétés humaines et systèmes technologiques. J'anime également un séminaire étudiant, ainsi qu'un atelier de lecture dédié à l’œuvre de Bernard Stiegler, en collaboration avec Anne Alombert.
Écologie, effondrisme, et crise de sens
Vers la fin de mes études, je commence à m'intéresser sérieusement aux enjeux écologiques, qui deviennent peu à peu ma préoccupation principale, jusqu'à provoquer en moi une crise existentielle. C'était un peu avant que le mouvement collapso/effondriste, au sein duquel j'allais contribuer, ne prenne de l'ampleur en France, jusqu'à être diffusé dans les médias mainstream. Si ce mouvement pouvait parfois avoir des thèses un peu caricaturales et manquer de rigueur méthodologique, il m'aura toutefois permis de commencer à me former en autodidacte aux enjeux écologiques à travers une approche systémique, qui me semble fondamentale pour aborder ces questions d'un point de vue transdisciplinaire, et de me constituer un réseau. Cette période est pour moi tout aussi stimulante sur le plan intellectuel que difficile à vivre sur le plan personnel, où je m'interroge très profondément sur le sens de la vie.
Je décide alors de prendre une année sabbatique à l’issue de mes études, afin de trouver un moyen de contribuer aux enjeux écologiques. Je fais alors deux rencontres qui seront déterminantes dans mon parcours. Je découvre tout d'abord le Campus de la transition, qui vise à transformer l'enseignement supérieur face aux enjeux écologiques, où je passe quelque temps en tant que bénévole, avant de rejoindre leur formation phare le "T-Camp". Le slogan de Cécile Renouard, la présidente du Campus, philosophe également, "être radical sans être marginal" me parle particulièrement. J'y fais de belles rencontres et y approfondis ma compréhension de ces enjeux.
Professionnalisation dans la Redirection Écologique
Je décide alors de me consacrer pleinement à ces enjeux sur le plan professionnel, et rejoins la première promotion d'une formation unique en son genre, le master of science "Stratégie et Design pour l'Anthropocène" co-porté par l'ESC Clermont et Strate Lyon Ecole de design, première formation dédiée à la Redirection Ecologique, nouvelle approche visant à problématiser la question du renoncement et de la fermeture d'activités insoutenables à l'échelle des organisations et des territoires.
Là aussi une rencontre aura été déterminante, celle à nouveau d'un philosophe que j'avais rencontré quelques temps auparavant : Alexandre Monnin. C'est lui qui me prouvera que la philosophie peut être un atout puissant et contribuer à des transformations concrètes, à condition de devenir ce qu'il nomme une "philosophie empirique", ou ce qu'on peut nommer "philosophie de terrain" ou "philosophie appliquée", dans une approche pragmatiste, et qui m'encouragera dans cette voie. La suite de mon parcours lui doit beaucoup.
Je pars alors vivre deux ans à Lyon, où je me forme de manière transdisciplinaire aux enjeux systémiques des transformations écologiques, et à l'approche de l'accompagnement par le design. Je m’investis en parallèle au sein du tiers-lieu de recherche citoyenne "La Myne" à Villeurbanne, qui me permettra de faire des rencontres incroyables, et de plonger dans le monde du hacking, de l'économie contributive, de la documentation open-source, des communs et de plein de choses passionnantes, qui marqueront profondément mon approche.
Je consacre mon mémoire et mon stage de fin d'études à ce que l'on nomme la "démarche low-tech" (disponible sur demande), qui commençait tout juste à prendre de l'ampleur. J'ai notamment contribué à préciser les enjeux politiques et démocratiques du concept de Low-tech, facilité des ateliers d'intelligence collective au sein du projet de recherche-action Glocal Low-tech en Seine-Saint-Denis, et je suis depuis régulièrement sollicité pour intervenir sur cette thématique.
Et maintenant ?
Suite à toutes ces belles rencontres et expériences, cela va faire désormais 3 ans que je me suis lancé à mon compte pour former et accompagner les transformations socio-écologiques, en intervenant auprès de publics divers (enseignement supérieur, secondaire, collectivités, entreprises, grand public), sur plusieurs thématiques (redirection écologique, sobriété, démarche low-tech, éthique des techniques, etc), à travers divers formats (conférences, ateliers, formations, ingénierie pédagogique, recherche-action).
J’ai ainsi eu l’occasion d’animer un workshop sur l’innovation Low-tech pour Decathlon, concevoir et faciliter une journée sur la mise en récit de la sobriété pour la région Bourgogne Franche-Comté, intervenir sur l’éthique de l’ingénieur dans différentes écoles, donner des conférences sur la Low-tech et la Redirection Ecologique, animer des fresques du renoncement pour la Ville de Grenoble ou Rennes Métropoles, ou des ateliers philo pour diverses structures, entre autres exemples !
J’espère que cette section aura permis d’un peu mieux situer qui je suis, et la position depuis laquelle je parle. Désormais, je documenterai la suite de mes aventures ici, dans cette newsletter !
Le bilan 2024
Cette section sera dédiée au bilan du mois passé, mais puisque nous débutons une nouvelle année, je vous propose un bilan de celle qui vient de s'achever.
Introspection et clarification de mon projet professionnel : assumer la voie d’indépendant
Le début de l'année 2024 aura pour moi été particulièrement difficile. J'étais en effet en pleine période de questionnement sur les différents aspects de ma vie, que ce soit professionnel ou personnel. Sur le plan pro, cela faisait à peu près deux ans que j'intervenais en tant qu'indépendant, mais que je ne parvenais pas à en vivre pleinement. Cela était dû au fait que le statut d'indépendant n'avait jusqu'à ce moment pas été un choix conscient, mais plutôt une solution par défaut, en attendant que mon projet se clarifie. Cela m'a permis d'explorer plein de choses et d'intervenir dans une diversité de cadres, mais je n'avais pas de vision très claire de ce que je faisais et où j'allais. J'hésitais toujours entre m'engager dans un projet de thèse, rejoindre une structure qui partage mes valeurs, ou bien structurer une activité en indépendant.
C'est au cours de cette année que j'ai acté le choix de pleinement m'engager dans la voie d’indépendant, et d'en faire un réel choix assumé. Ce n'est pas nécessairement définitif, mais j'estime que c’est pour moi le meilleur moyen, à ce stade, de continuer à expérimenter de nouvelles approches afin d'accompagner au mieux les transformations socio-écologiques.
Où atterrir ? L'ancrage à Concarneau
Ce questionnement pro était par ailleurs corrélé à un autre questionnement profond sur le mode de vie que je souhaite mener, et notamment concernant mon territoire d'implantation.
Une question qui m'a beaucoup traversé ces derniers temps était celle de savoir "où atterrir", pour reprendre l'expression de Bruno Latour, et de ce que signifie habiter un territoire. J'ai vécu dans diverses villes ou métropoles ces dernières années, sans vraiment avoir le sentiment d'y être pleinement chez moi.
Cette année 2024 aura été celle d'un choix qui me trottait dans la tête depuis un an au moins : celui d'aller m'installer à Concarneau, en Bretagne, dans le Finistère sud. J'aurai probablement l'occasion de reparler plus en détail de ce territoire et sur les implications philosophiques d’un tel choix, mais pour le moment disons que la décision de m'y implanter résulte d'une conjonction de facteurs : le réseau associatif engagé sur les questions de transition que j'ai eu l'occasion de découvrir notamment via le Low-tech Lab, les relations amicales que j'ai pu y nouer au fil des ans, la proximité de ma famille, et bien sûr le territoire lui-même, qui offre un cadre de vie incroyable, tout en ayant toutefois ses propres défis sociaux et environnementaux à relever. Pour le moment je m'y sens bien, et j'espère que ce n'est que le début d'une aventure !
Les interventions/missions pro de l'année : low-tech, philo, et redirection écologique
Pendant toute cette phase de questionnements profonds qui a duré une bonne partie de l'année, j'ai mis la plupart de mes projets en pause, ce qui explique une activité très réduite. Je suis tout de même heureux d'avoir pu intervenir dans des cadres variés sur des enjeux qui me tenaient à cœur :
Création d'un module au sein d’une formation dédiée à la sobriété, à destination des entreprises, pour mes collègues redirectionnistes Jérôme Cuny de IDH21 et Vanessa Weck de Kali Terra, que je vous invite à découvrir. J’en profite également pour les remercier pour le soutien qu’iels m’ont apporté dans mes divers projets !
Facilitation d'un atelier dédié à la gouvernance de la ressource en eau dans le cadre du colloque "Les collectivités locales face à la redirection écologique" organisé par le CNFPT.
Une conférence intitulée "Redirection écologique et low-tech" aux Arts et Métiers de Châlons-en-Champagne.
Un atelier philo dédié à la question des besoins essentiels, dans le cadre de l'événement de lancement de l'incubateur Low-tech du 93 initié par l'association Hallage.
Facilitation d'un atelier à propos de la création d'une grille d'évaluation Low-tech pour le réseau "Low-tech Normandie"
Une intervention à deux voix en compagnie de Michel Foata intitulée "Evaluation démocratique et nouveaux modèles économiques des approches Low-tech" (la captation est en lien), dans le cadre de la journée "Low-tech et transformation des entreprises" au Havre, co-organisée par CPM Industries, Goodwill-management, Orange Innovation, l'ADEME, Le Havre Seine Métropole, Ecole des Mines de Saint Étienne, l’Université de Technologie de Troyes.
Des interventions dans le supérieur sur l'éthique de l'ingénieur, la démarche Low-tech, et la redirection écologique auprès des étudiant.e.s de Centrale Nantes, de l'UGA, ainsi que de Polytech Nantes.
Mon tout premier atelier philo en ligne, dédié à la question "La sobriété peut-elle être heureuse ?"
Et pour finir l'année en beauté, une journée d'introduction à la Redirection écologique pour Breizh ALEC, le réseau breton des Agences Locales Energie Climat, composée d'un atelier philo, d'une conférence introductive, et d'un atelier d’appropriation.
Engagements associatifs de l'année
Je suis membre de diverses associations et/ou réseaux, au sein desquels je contribue à des degré divers :
Au sein du réseau des alumnis du MSc "Strategy and Design for the Anthropocene", je contribue à un groupe de travail autour de la "Fresque du renoncement". Je vous en reparlerai probablement prochainement, puisque nous sommes en pleine réflexion sur l’outil et la gouvernance.
J'ai récemment rejoint "Faire philo", le réseau des intervenant.e.s en philosophie pratique.
Je fais désormais également partie de Philament, une association qui organise des ateliers philo auprès de divers publics du côté de Concarneau et ses alentours.
Enfin, je suis heureux de rejoindre le Low-tech Lab en tant que membre actif. Après des années d'expérimentations et de production de nouveaux récits inspirants, l'association est dans une phase de questionnement sur sa raison d'être et sa gouvernance. Je pourrai vous en dire plus prochainement !
Les projets pour 2025
J'ai plein de projets en tête pour l'année qui vient, peut-être même trop ! Mais comme certains s'inscrivent dans une vision à long terme, l'idée est de commencer à mettre petit à petit des choses en place, sans forcément chercher à tout concrétiser cette année.
Philosophie et redirection écologique à destination des entreprises/collectivités/associations
J'ai eu l'occasion ces dernières années d'intervenir au sein d'une diversité de structures, mais je fonctionnais jusqu’à maintenant uniquement au bouche à oreille, et je n’ai encore jamais pris le temps de formaliser mon offre de services. Que ce soit des conférences, des ateliers philos, de la formation, de la facilitation ou du conseil, il faut que je rende cela plus lisible. Je compte particulièrement développer les ateliers philo en entreprise. Je continuerai également d'intervenir dans diverses écoles, principalement sur les liens technologies/société et l'éthique de l'ingénieur. J'interviendrai également de plus en plus pour animer des ateliers philo sur mon propre territoire auprès d'une diversité de structures, dans le cadre de l'association Philament. N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez en savoir plus.
École de philosophie dédiée au design de vie écologique
Depuis la fin de mes études, une idée me trotte en tête, c'est celle de créer une école. Une école d'un nouveau genre, qui visera à questionner nos manières de voir le monde, nos valeurs, et nos modes de vie, en mettant la philosophie au service de la redirection écologique, dans une logique de design de vie systémique. L'école que j'aurais aimé pouvoir rejoindre quand j'ai voulu aligner ma vie personnelle et professionnelle avec mes valeurs écologiques.
J'ai d'abord travaillé pendant de longs mois à une première version de ce projet avec un ami philosophe, Cyril Debard, que nous avions nommé Philoïkos, mais qui n'a finalement jamais véritablement vu le jour. Je reviendrai sur cet épisode ultérieurement. J'ai décidé de relancer ce projet de mon côté dès cette année, de manière progressive, mais toujours en partie en collaboration avec Cyril. L'idée est de commencer par des formats courts, afin de commencer petit avant d'aller plus loin. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé d'animer régulièrement des ateliers philo en ligne en lien avec la redirection écologique des modes de vie, j'envisage d'en faire environ un par mois, et que je vais prochainement lancer mes premiers stages dédiés à cette question. Hâte de pouvoir vous en dire plus !
Vous êtes déjà nombreux·se à avoir témoigné votre intérêt pour ce projet, suite à mon post sur le sujet, et cela fait chaud au cœur, merci à vous !
Vers un laboratoire de recherche-action biorégional
Lorsque que l'on souhaite aligner sa vie avec ses valeurs écologiques, se pose inévitablement la question de l'échelle de l'action pertinente. Je pense pour ma part que l'on doit agir à différentes échelles, et que l'une ne doit pas exclure l'autre. Nous pouvons ainsi avoir de l'impact à l'échelle individuelle, à l'échelle de notre entreprise, dans la sphère politique, associative, etc. Ce qui compte est d'avoir une approche systémique, qui vise à articuler ces différentes échelles, et voir comment elles agissent les unes sur les autres.
Pour ma part, je suis de plus en plus convaincu que l'échelle d'un territoire est une échelle particulièrement pertinente pour pouvoir engager des transformations systémiques sur la base d'une coopération entre une diversité d'acteurices. Mais une fois que l'on a dit ça, cela décale le problème à celui de l'échelle du territoire considéré : la commune, la communauté de communes, le département, le pays, la région, la France, l'Europe, etc ? Le concept de "biorégion" est justement une tentative de réponse à cette question, en émettant l'hypothèse que l’émergence d'une société écologique doit passer par la redéfinition des territoires à partir de continuités à la fois écologiques et sociales, et non à partir d'un découpage purement administratif.
J'aimerais contribuer au développement de la résilience systémique et de la redirection écologique de mon territoire, via l'accompagnement de l’émergence d’une conscience biorégionale collective de la diversité des acteurices qui le composent. Mon hypothèse est que cela pourrait prendre la forme d'un laboratoire de recherche-action qui viserait à accompagner l'émergence de collectifs de travail sur des sujets de transformations systémiques de différentes fonctions vitales du territoire (alimentation, gestion de la ressource en eau, adaptation au changement climatique, etc), tout en ayant une approche sensible et ancrée dans l’éducation populaire.
Je vois cette approche à la fois comme un engagement citoyen en tant qu'habitant d'un territoire, et comme un projet qui pourrait à terme se professionnaliser afin que je puisse, avec d'autres, dédier de plus en plus de temps à l'animation et l'accompagnement de ce genre de dynamique.
J'ai rédigé cet été une note d'intention (partageable sur demande), où je décris la démarche et les principes sur lesquels elle repose. J’ai commencé à en parler à quelques acteurices du territoire. Les prochains mois seront consacrés à une révision de cette note, à cartographier les initiatives et les acteurices existant.e.s, et à échanger avec les personnes et structures pouvant être intéressées par la démarche.
Contribuer aux communautés nationales de la Redirection écologique, de la Low-tech, et de la philosophie pratique
Cette année, je compte continuer à contribuer au sein de différents réseaux. Bien qu'il soit nécessaire d'agir à l'échelle individuelle, ainsi qu’à l'échelle territoriale, je suis persuadé que nous avons également besoin de réseau (inter-)nationaux afin de pouvoir échanger sur nos pratiques, capitaliser de la connaissance, s'entraider, lancer des initiatives communes, et avoir collectivement plus de poids. Cela s'inscrit dans ce que l'on peut nommer une approche "glocale", ou encore "cosmo-locale". Il est possible que je m'implique par la suite au sein de nouveaux réseaux (éducation populaire, biorégionalisme, etc), mais les trois principaux pour le moment seront sont ceux de la Redirection, de la Low-tech, et de la philosophie pratique.
Merci beaucoup de m’avoir lu jusqu’au bout ! L’écriture de ce premier numéro aura été vraiment laborieuse de mon côté, et beaucoup plus longue que prévu, mais j’espère que cela aura pu vous intéresser.
Cette newsletter n’était que la première partie, mais la seconde, prête à être publiée, arrive dans la semaine, avec au sommaire :
Le dossier du mois : La pédagogie dialogique au service des transformations socio-écologiques. Une lecture réactualisée de La Pédagogie des opprimés de Paulo Freire.
Les suggestions du mois : lectures, ressources, inspirations.
Les prochaines actualités.
Je tiens également à remercier particulièrement Coline Bernaud, Jérôme Cuny, Cyril Debard, Alexandre Gaultier, et Claire Roussely, pour leurs relectures attentives et leurs conseils avisés.
N’hésitez pas à m’écrire en réponse à ce mail afin de me faire des retours, sur le fond comme sur la forme. Ce serait un réel plaisir de vous lire, et de pouvoir ainsi m’améliorer pour les prochaines !
Cette newsletter est gratuite, et a vocation à le rester. En revanche, si vous le souhaitez, voici deux moyens de me soutenir :
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si cela vous semble pertinent, recommander mes services de formation et facilitation en redirection écologique et philosophie appliquée au sein de vos structures et autour de vous, à retrouver ici : https://www.linkedin.com/in/william-bernaud/
Merci à vous pour votre attention, et à bientôt !
William